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The Centre for Studies on Human Stress (CSHS) is dedicated to improving the physical and mental health of Canadians by empowering individuals with scientifically grounded information on the effects of stress on the brain and body.
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Historique du stress

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Historique du stress

Hans Selye a d’abord employé le terme stress lorsqu’il complétait ses études médicales à l’Université de Montréal, dans les années 1920. Il avait remarqué que tous les patients, peu importe ce dont ils souffraient, avaient quelque chose en commun : ils avaient tous un air malade. Selon lui, ils subissaient tous un stress physique dû à la maladie.

C’est ainsi qu’il a suggéré la première définition du stress : une contrainte non-spécifique sur le corps causée par des irrégularités dans son fonctionnement normal (non-spécifique, car n’importe quelle maladie peut causer cette contrainte). Ce stress résulte en une sécrétion d’hormones. C’est ce que Selye a défini comme le Syndrome Général d’Adaptation, c’est-à-dire, les réactions à court et à long-terme de notre corps face au stress.

Le grand débat

Selye a été un pionnier de la recherche sur le stress et a démontré que le stress avait un impact sur la santé. Cependant, tous les chercheurs n’étaient pas d’accord avec son idée que le stress était un phénomène non-spécifique. En effet, si toute situation non-spécifique peut entraîner un stress, cela implique que nous devrions tous éprouver un stress devant les mêmes situations. Or, ce n’est pas le cas! Ce qui nous stresse peut être très différent de ce qui stresse quelqu’un d’autre (ex.: parler en public, un rendez-vous chez le dentiste). Est-ce que ces situations peuvent être aussi stressantes qu’un stress physique intense telle une maladie? Plusieurs médecins, psychologues et chercheurs croyaient que oui.

Un médecin, John Mason, a conduit une expérience sur deux groupes de singes qui n’avaient pas été nourris pendant une courte période.

Dans le premier groupe, les singes étaient seuls alors que dans le second, les singes pouvaient voir d’autres singes être nourris. Bien que les deux groupes subissaient le même stress physique dû à la faim, ceux qui avaient vu les autres manger avaient sécrété plus d’hormones de stress. C’est ainsi que Mason a démontré que le stress psychologique était tout aussi puissant que le stress physique et qu’il pouvait déclencher une réponse de stress.

Après ces résultats, plusieurs chercheurs ont contesté Selye affirmant que si le stress était un phénomène non-spécifique, comme Selye le disait, tout le monde devrait réagir de la même façon aux mêmes agents stressants. Ce qui est FAUX. Plusieurs autres étaient convaincus, par contre, qu’il devait y avoir des éléments communs qui stimulent la sécrétion d’hormones chez tout le monde.

Des chercheurs ont mené une expérience captivante dans laquelle ils ont mesuré les niveaux d’hormones de stress chez des parachutistes expérimentés.

L’idée était que sauter d’un avion devait être stressant pour tout le monde! Étrangement, leurs niveaux d’hormones de stress étaient normaux.

Ils ont ensuite mesuré les hormones de stress chez des parachutistes qui sautaient pour la première fois et chez leurs instructeurs. Ils ont trouvé une grande différence! Le jour avant le saut, les étudiants avaient des niveaux d’hormones normaux, mais les instructeurs avaient des niveaux élevés. Le jour du saut, les niveaux d’hormones des étudiants étaient élevés alors que ceux des instructeurs étaient normaux.

Ils ont alors conclu que, 24 heures avant le saut, les instructeurs anticipaient et qu’ils sécrétaient ainsi plus d’hormones parce qu’ils savaient à quoi s’attendre. Les étudiants ne pouvaient pas savoir!

Mais le jour du saut, la nouveauté et l’imprévisibilité de la situation ont stimulé la sécrétion d’hormones de stress chez les étudiants, tandis que la même situation, parce qu’elle n’est plus nouvelle ni imprévisible pour les instructeurs, ne leur a pas généré de réponse de stress.

C’est ainsi que les quatre caractéristiques qui induisent une réponse de stress chez la majorité (sinon la totalité) des gens ont été découvertes.

Depuis 30 ans, nous savons que même si la source de stress diffère pour chaque individu, il y a quelque chose de bien défini qui est responsable de la sécrétion d’hormones de stress. C’est-à-dire que pour chaque situation stressante, il y a un ensemble d’éléments communs qui provoque la sécrétion d’hormones de stress pour tout le monde.

En somme, les chercheurs ont trouvé la recette du stress : C.I.N.É.!

  • Contrôle
  • Imprévisibilité
  • Nouveauté
  • Égo menacé

Gros plan sur… Le Syndrome général d’adaptation

La théorie de Hans Selye décrit 3 stades d’évolution du Syndrome Général d’Adaptation.

Stade 1: La Réaction D'alarme

C’est la réaction immédiate à un stress. Face à un stress, les humains se sauvent ou combattent. À ce stade, l’énergie est mobilisée au dépend d’autres systèmes, comme le système immunitaire, ce qui nous rend vulnérables aux maladies.

Stade 2 : La Résistance

Si la réaction d’alarme persiste, le corps s’adapte. Mais ceci est mauvais pour notre santé puisque toute l’énergie est concentrée sur la réaction au stress.

Stade 3 : L’épuisement

Ce dernier stade survient après une exposition prolongée au stress. La résistance de notre corps face au stress diminue et finalement cède, car le système immunitaire devient déficient. Selon Hans Selye, les patients qui souffrent de stress depuis longtemps peuvent succomber à des crises cardiaques ou à de sévères infections en raison d’une plus grande vulnérabilité aux maladies.

Le saviez-vous?

Hans Selye a été un pionnier de la recherche sur le stress
et a démontré que le stress avait un impact sur la santé.