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Écriture libre sur le stress du point de vue embrouillé d’une étudiante collégiale

Ton regard, doux, brûlant, qui me transperce de mes propres yeux. Que je l’aime. Que je le hais !

Aime-moi, tords-moi. Détruis ma moindre joie et encage-moi de tes tourments. Si je me meurs, alors laisse-moi mourir. Puis regrette. Meurs à ton tour, submergé par les remords. Éteins-toi comme la flamme d’un lampion prisonnier d’un coffre-fort, comme l’hostilité après le mariage. Éteins-toi, comme mon âme après que tu m’aies finalement tuée.

Mon sauveur, n’est-ce pas toi, mon bourreau ? Ton épée voltigeant qui tranche, qui blesse, qui tue. Me protégeant, me vidant de mon sang dans son élan. Ton épée, qui scintille à la lueur de la lune, qui reste éternellement tachée de mon bourgogne.

Courons, purgeons notre âme avec la forêt. Pour enfin nous laisser vivre, me laisser vivre. Abandonne et je lâcherai l’arme que je braque à ton front. Il ne peut y avoir qu’un survivant. Moi. Disparait, retourne à la nature, car de la nature tu es né. Continue ta chasse aux mammouths, je poursuivrai ma quête. De la rupture nait le changement, de la mort vient la renaissance. Et, crois-moi, je renaitrai de mes cendres.

Surtout, ne me pardonne pas. Maudis-moi. Maudis-nous. Maudis-nous pour ne pas avoir su nous sauver, pour ne pas avoir su nous aider, pour ne pas avoir su nous aimer. Nous que je regarde et qui me fixe en retour, qui partageons les mêmes yeux et la même conscience.

Nous qui ne sommes que moi, alors pourquoi sommes-nous deux ? Toi et moi. Moi et Toi. Moi et ma Tourmente. Moi et ma Tendresse. Moi et un miroir ne projetant que mon reflet. Moi et… nevermind. Moi et rien. Pour et depuis toujours, juste moi.

« Je t’aimais. Je t’aime. J’aurais voulu dire je t’aimerai. »[1]

[1] Oscar, R. (s. d.) Water Lily: la floraison. Wattpad.