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The Centre for Studies on Human Stress (CSHS) is dedicated to improving the physical and mental health of Canadians by empowering individuals with scientifically grounded information on the effects of stress on the brain and body.
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Hormones de stress et mémoire

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Hormones de stress et mémoire

Les hormones de stress et la mémoire : bonne ou mauvaise influence ?

« J’ai oublié, je suis désolé. Je suis tellement stressé que j’oublie tout. » Cela vous rappelle quelqu’un? Le stress est souvent désigné comme une cause de problèmes de mémoire. Vous serez probablement surpris d’apprendre que : nous avons besoin des hormones du stress pour le bon fonctionnement de notre mémoire ! Des études menées au Centre d’études sur le stress humain ont démontré que lorsque les hormones du stress sont sécrétées en trop grande ou trop petite quantité, notre capacité à apprendre et à retenir de nouvelles informations est réduite.

Que se passe-t-il lorsque le niveau d’hormones du stress est trop élevé?

Au cours d’une première étude, nous avons donné à des participants un médicament qui augmente les niveaux d’hormones du stress. Nous avons trouvé que leur mémoire était réduite. Donc, lorsque le niveau d’hormones du stress est trop élevé, il est plus difficile d’apprendre et de se souvenir de nouvelles informations.

À Retenir

Pour que la mémoire fonctionne bien, il faut maintenir en équilibre nos hormones du stress. Ne pas avoir assez d’hormones est aussi néfaste pour la mémoire que d’en avoir trop. Pour que la mémoire fonctionne normalement, nous avons besoin d’un niveau optimal d’hormones du stress qui circulent dans notre organisme et notre cerveau. Cependant, il arrive que nous ayons besoin de plus d’hormones de stress pour faciliter notre mémoire.

Que se passe-t-il lorsque le niveau d’hormones du stress est trop bas?

Au cours d’une seconde étude, nous avons donné à des participants un médicament qui diminue les niveaux d’hormones du stress. Nous avons ensuite évalué leur mémoire. Nous avons trouvé que leur mémoire était encore une fois diminuée.  Donc, lorsque le niveau d’hormones du stress est trop bas, il est plus difficile d’apprendre et de se souvenir de nouvelles informations.

Pouvons-nous rétablir la mémoire diminuée par les hormones du stress?

Au cours d’une troisième étude, nous avons donné aux mêmes participants un autre médicament qui rajuste les niveaux d’hormones à un niveau normal. Ceci a rétabli leur mémoire une performance normale!

En somme, ces résultats suggèrent que les hormones du stress sont essentielles au bon fonctionnement de la mémoire. Ces résultats démontrent également que trop ou pas assez d’hormones du stress peuvent altérer la mémoire. Ce qui nous a mené à conclure qu’il existe une relation (en forme de U inversé) entre la mémoire et le stress chez les humains.

La relation entre le stress et la mémoire

Les hormones du stress sont les messagères qui disent aux cellules de notre corps ce qu’il faut faire. Mais pour que le message soit entendu, les hormones du stress doivent se coller à des récepteurs spécifiques. Ces récepteurs se retrouvent un peu partout dans notre organisme, y compris dans notre cerveau.

Lorsque l’on regarde d’un peu plus près, on s’aperçoit que les parties du cerveau qui sont responsables de la formation de nouvelles mémoires sont celles où l’on retrouve la plus grande quantité de récepteurs des hormones du stress. N’oubliez pas que notre système de réponse au stress a été construit de façon à assurer notre survie.

À Retenir

Lorsque nous percevons quelque chose de stressant, il s’ensuit une cascade d’événements biologiques. Il en résulte la sécrétion d’hormones du stress, tels l’adrénaline et le cortisol.

Le système de réponse au stress assure notre survie de plusieurs façons. Par exemple, il s’assure que nous aurons assez d’énergie pour nous défendre ou nous enfuir en situation de danger. Il s’assure aussi que nous pourrons nous souvenir des détails pertinents de ces situations pour en éviter de semblables dans le futur ou être mieux équipés à les gérer la prochaine fois que nous y ferons face.

Par exemple, si nous avions fui la chasse au mammouth pour terminer notre course dans le territoire d’un tigre aux dents de sabre (et que nous réussissions à survivre), il serait important pour notre survie de se souvenir de l’emplacement du territoire du tigre et de la façon de s’en sortir. C’est là que nos hormones du stress entrent en jeu; elles sont essentielles à la formation de nouvelles mémoires!


Chez l’humain, trois des régions les plus importantes dans la formation de mémoires sont l’hippocampe, l’amygdale et le cortex préfrontal. Ces trois régions sont spécialisées dans la formation de nouvelles mémoires spécifiques.

L’hippocampe est impliqué dans la formation de la mémoire spatiale (ex.: là  se situe le territoire du tigre aux dents de sabre). L’amygdale est impliquée dans la formation de mémoires émotionnelles (ex.: la peur que nous a donnée le tigre, responsable de la sécrétion d’hormones du stress). Enfin, le cortex préfrontal nous aide à évaluer la situation afin de prendre les bonnes décisions (ex.: porter attention aux détails importants de la situation -le tigre- et décider où lancer notre flèche).

Ces trois régions de notre cerveau sont interconnectées et sont en communication via plusieurs systèmes de relais.